Notez-le, la prochaine Convergence francilienne aura lieu le dimanche 5 juin 2016.
La Convergence francilienne, c’est l’occasion de défendre le vélo comme moyen de déplacement actif, vecteur non polluant de bien-être et alternative concrète à la voiture.
C’est aussi aussi un moment pour rappeler aux élus franciliens que les cyclistes potentiels sont nombreux et qu’il faut accélérer les timides politiques cyclables entreprises çà et là, pour que les itinéraires empruntés par la Convergence francilienne soient cyclables tout au long de l’année.
Ce grand rassemblement manifestif est organisé par MDB en partenariat avec des associations franciliennes, et le soutien de la région Île-de-France et d’une centaine de villes franciliennes. La Convergence permet à tous, le temps d’une journée, de partager la joie d’être ensemble à vélo, de découvrir des itinéraires pour rejoindre Paris puis participer à une parade colorée et bon enfant dans des rues délivrées un temps des autos, jusqu’au cœur de la capitale.
Le principe : des cortèges de cyclistes grossissent en se rapprochant de Paris où ils se rejoignent au cœur de Paris (Louvre-Rivoli) pour une parade finale qui les mènera vers 13 h 30 sur les pelouses des Invalides pour un pique-nique géant.
Qui peut y participer ? Tout francilien sachant faire du vélo. La participation est gratuite et ouverte à tous.
Le matériel : Votre vélo en état de marche, votre pique-nique, de la bonne humeur et une tenue colorée en fonction des parcours : orange pour la branche de Versailles, vert pour celle de Colombes, violet pour celle de la Villette, blanche pour celle de Vincennes et rouge pour celle d’Antony.
S’inscrire ? Pas nécessaire, il suffit de se rendre à l’heure au point de rendez-vous le plus proche de chez vous : les Capitaines vous y accueilleront (consulter la carte).
Comment rejoindre les rendez-vous et revenir de la fête ? À vélo bien sûr, mais si vous habitez loin et ne pouvez partir tôt, et pour revenir sans fatigue, utilisez les transports en commun : le dimanche le transport des vélos est gratuit et sans restriction sur tous les trains RER et Transilien (chaque voyageur doit être muni d’un titre de transport ou d’un pass Navigo). Profitez-en ! Si vous êtes nombreux, répartissez les vélos sur les plates-formes des voitures en veillant à ne pas obstruer la circulation à l’intérieur du train. Les couleurs des tenues permettront de se retrouver et de faire des cortèges de retour.
Le pique-nique aux Invalides : après l’effort, le réconfort ! Les pelouses vous sont réservées pour partager en toute convivialité les chefs d’œuvre culinaires que vous aurez préparés.
Mais si j’habite Paris ? Les Parisiens sont invités à rejoindre le point de départ d’un des parcours terminaux (Versailles, Vincennes, Antony, Colombes ou Saint-Denis), ou à se joindre à la partie parisienne des parcours.
Après le succès de l’édition 2015, nous vous invitons à venir toujours plus nombreux : il reste encore de l’espace à remplir place de la Concorde !
François Hollande, en déplacement à Boulogne-Billancourt lundi 4 avril, réagit pour la première fois aux révélations « Panama Papers » et émet ce commentaire, qu’iTélé relaie dans un tweet : « Il faut protéger les lanceurs d’alerte, ils font un travail utile et prennent des risques. »(1)
J'espère qu'il aura aussi signé la pétition de soutien à Antoine Deltour.
Les révélations de « Cash Investigation », en 2012, puis la publication de ces « rescrits fiscaux » par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) à l’automne 2014, ont déclenché un vaste scandale qui a touché jusqu’à Jean-Claude Juncker. L’ancien premier ministre luxembourgeois et actuel président de la Commission européenne a dû se justifier – avec le plus grand mal. Dans la foulée, une directive imposant aux pays européens de s’échanger ces accords secrets a été adoptée à l’automne 2015. Cette transparence est une conséquence directe du LuxLeaks.
Qui devrait être assis sur le banc des accusés ? D’un côté de la barre, PricewaterhouseCoopers, un cabinet de conseil luxembourgeois dont la spécialité est de permettre d’éviter à ses clients de payer des milliards d’euros d’impôts. De l’autre, deux anciens salariés de ce cabinet et un journaliste, déterminés à dénoncer ces pratiques à la limite de la légalité et moralement condamnables. Et pourtant ce sont bien ces trois hommes qui risquent entre cinq et dix ans de prison lors du procès qui se déroule jusqu’au 4 mai au tribunal correctionnel du Grand-duché.
Le premier est accusé d'avoir volé en 2010 des centaines d’accords fiscaux secrets entre le fisc luxembourgeois et de grandes multinationales, et de les avoir transmis à Edouard Perrin. Ce journaliste français, également inculpé pour "complicité de violation du secret professionnel", diffusera ces informations sensibles à partir de 2012 dans l'émission "Cash Investigation".
Le deuxième est accusé d'avoir scanné seize déclarations fiscales d’entreprises clientes de PwC en 2014, et de les avoir fournies au même Edouard Perrin. Les documents seront dévoilés au grand public par l'opération LuxLeaks, pilotée par le Consortium international des journalistes (ICIJ).
Les deux hommes comparaissent pour "vol, violation du secret professionnel et du secret des affaires, accès ou maintien frauduleux dans un système informatique, blanchiment et divulgation de secrets d’affaires". Ils risquent jusqu'à dix ans de prison.
Les députés européens ont adopté le 14 avril à une très large majorité la directive sur le « secret des affaires », un texte qui risque de rendre la vie beaucoup plus difficile aux lanceurs d’alerte, salariés, journalistes et plus généralement à tous ceux qui s’efforcent d’informer de manière indépendante sur les activités des entreprises. La mobilisation de la société civile, des pétitions signées par plusieurs centaines de milliers d’Européens et le scandale des Panama Papers, survenu dix jours seulement auparavant, n’auront pas suffi à dissuader les parlementaires européens d’adopter cette directive, en séance plénière à Strasbourg.
Sous couvert de lutter contre l’espionnage industriel, elle consacre un principe très général et flou de « protection des informations relatives à la vie des entreprises contre toute forme de divulgation publique » [...]. En les protégeant ainsi encore un peu plus des regards de la société. « Avec cette directive, le parlement européen a l’inconscience de créer un nouveau droit à l’opacité pour les multinationales et fragilise encore les contre-pouvoirs », s’indigne la coalition européenne d’ONG, de syndicalistes et de journalistes qui a mené la bataille contre ce projet.
[...]
(1) Il n’en fallait pas plus pour faire réagir Edward Snowden, l’un des plus célèbres lanceurs d’alerte depuis ses révélations sur les pratiques de surveillance de masse de la National Security Agency (NSA) en 2013. L’ancien consultant de l’agence américaine a aussitôt répondu dans un tweet railleur, constitué d’un seul mot en français : « Vraiment ? »
Dans les faits, la France n’a pas refusé l’asile au lanceur d’alerte. Elle a juste refusé d’y répondre. Edward Snowden, Hervé Falciani, Stéphanie Gibaud… Ces dernières années, les lanceurs d’alerte ont occupé l’espace médiatique, sur des sujets comme le secret bancaire, les échanges diplomatiques secrets ou bien les scandales de santé publique. Sans que la France ne se mobilise beaucoup pour eux. Mardi 26 avril, c’est Antoine Deltour, le Français à l’origine des LuxLeaks, qui est jugé pour « vol, violation du secret professionnel et du secret des affaires, accès ou maintien dans un système frauduleux informatique, blanchiment et divulgation de secrets d’affaires ».
Je suis un omnivore qui, pour tout un tas de raisons philosophiques, culturelles et autres que je n'aborderais pas ici, mange bio et local le plus souvent possible. Je suis de fait soucieux de l'environnement et du bien-être des animaux.
Même si j'ai déjà réduit ma consommation de viande, je ne me vois pas l'arrêter du jour au lendemain pour devenir végétarien. Mes exigences font donc que j'attends des personnes à qui je délègue l'abattage des animaux que je consomme qu'ils le fassent avec un minimum d'empathie et d'humanité. Or ce n'est pas toujours le cas.
Abattoir : nouvelles violences et agonies révélées par L214
L'association de défense des animaux L214 a diffusé mardi des vidéos montrant des mauvais traitements infligés à des animaux à l'abattoir intercommunal du Pays de Soule, à Mauléon-Licharre (Pyrénées-Atlantiques), et déposé plainte en début d'après-midi auprès du procureur de Pau.
Les images, tournées pendant la période d'activité intensive précédant Pâques, montrent des animaux visiblement mal étourdis ou brutalisés, des moutons saignés alors qu'ils présentent encore des signes de conscience, ainsi qu'un agneau écartelé encore vivant.
Deux autres vidéos similaires ont été publiées par L214 en octobre et en février, tournées respectivement dans les abattoirs d'Alès et du Vigan (Gard).
[…]
Chaque année, en France, plus d’un milliard d’animaux sont tués dans les abattoirs. Les enquêtes révélées ces derniers mois par L214 ont levé le voile sur ces tueries qui se passent généralement à l’abri des regards. Elles ont inspiré horreur et indignation.
La peur et la douleur sont le lot quotidien des animaux dans les abattoirs. Des manipulations brutales, des étourdissements inefficaces, des coups, des saignées ou des découpes en pleine conscience rendent leur mise à mort encore plus terrible. Ces situations relèvent souvent d’infractions à la réglementation et se déroulent sans intervention de la part des services vétérinaires pourtant présents sur place.
Loin d’être des exceptions, ces faits sont dénoncés depuis des années par différentes ONG s’appuyant, entre autres, sur les rapports de l’Office Alimentaire et Vétérinaire (OAV) de la Commission européenne qui soulignent de graves manquements à la réglementation, des carences dans les contrôles des services vétérinaires et l’absence de suivi et de sanctions dissuasives.
Nous demandons une transparence effective des abattoirs par la mise en place d’outils qui permettent aux ONG et aux citoyens d’exercer un droit de regard. Nous […] demandons donc :
la mise à disposition publique des rapports d’inspection et des mises en demeure rédigées par les services vétérinaires à l’encontre des abattoirs ;
un accès libre et inopiné des abattoirs aux associations de défense des animaux ;
la pose de caméras sur les postes de déchargement, d’attente, d’amenée et d’abattage des animaux avec accès libre des associations aux images ;
la liberté de diffuser les informations ainsi obtenues.
L’inclusion de l’état d’urgence et de la déchéance de nationalité dans la constitution romprait avec les fondements de la démocratie.
Les lois associées à l’état d’urgence et le projet de loi prétendant « renforcer la lutte contre la criminalité organisée » sont un pas de plus vers un état policier.
En invoquant la guerre totale, le gouvernement a choisi de nous installer dans un régime de peur et de mobilisation sécuritaire permanente.
La réforme constitutionnelle qui sera discutée à partir du 5 février 2016 a pour objectif d’inscrire dans la Constitution française :
Un état d'exception permanente :
Le principe d'un état d'urgence constitutionnalisé et extensible à chaque nouvelle déclaration, sur le même modèle que ce qui a été fait en novembre : en période de stress et d'émotion, le gouvernement pourra faire élargir les pouvoirs de la police et des préfets.
Depuis le 13 novembre 2015, perquisitions à toute heure, assignations à résidence, interdictions de rassemblement et de manifestation font reculer les libertés en France. Loin de lutter contre le risque terroriste, ces mesures fragilisent la justice et la séparation des pouvoirs, et instaurent un climat de peur permanent. Refusons l'état d'exception comme mode de gouvernement !
Déchéance de nationalité : radicalement contraire à tous les principes républicains !
La déchéance de nationalité pour les binationaux, y compris ceux nés en France. La déchéance de nationalité est une mesure symbolique et assumée comme telle par le gouvernement : il s'agit de refuser d'admettre que notre société a produit ceux qui cherchent à la détruire.
Cet aveuglement et cette logique de division entre français ne peut que mettre en danger la cohésion de la société française. Refusons la citoyenneté à deux vitesses !
Brique par brique, une dérive vers un état policier
Le projet de réforme de la procédure pénale inscrit dans la loi plusieurs mesures de l'état d'urgence, au mépris du droit commun et de la protection des citoyens.
Écartement du juge judiciaire, renforcement des pouvoirs du préfet et de la police, atteintes aux droits fondamentaux etc. Il donne également à la police l'accès à plusieurs techniques intrusives du Renseignement, accélérant la dérive observée depuis plusieurs années vers une surveillance de plus en plus accrue des citoyens. Refusons la dérive sécuritaire du gouvernement qui fait peser sur l'ensemble des citoyens son incapacité à agir sur les causes du risque terroriste !