A l’ombre des figuiers sauvages

Bassanese.org v8

La vie privée pour les faibles, la transparence pour les puissants

L'une de mes sources d'information consiste en la lecture (souvent affligeante et consternante de la façon dont tourne le monde) de la revue de presse réalisée chaque lundi par Khrys dans le Khrys’presso. C'est un travail chronophage, dont je l'en remercie, et que je souhaite partager avec vous. (Au passage connaissiez-vous tous les services proposés par l'association Framasoft ?)

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La vie privée pour les faibles, la transparence pour les puissants

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La Quadrature du Net soutient toutes les lanceuses et lanceurs d’alerte actuellement enfermé·e·s ou poursuivi·e·s (Jeremy Hammond, Reality Winner, Laurie Love, etc.) et dénonce les pratiques de mise à mort lente et de torture employées, comme ce fut le cas avec Chelsea Manning. Nous souhaitons qu’Internet puisse rester un instrument permettant l’émancipation et un moyen de reprendre du pouvoir par rapport au contrôle des États ou des grands acteurs privés. Un outil facilitant l’échange d’informations et la protection des sources. Force est de constater que de nombreux États sont prêts à tout pour faire taire les personnes qui cherchent à s’en servir en ce sens.

Nous défendons la vie privée pour les faibles et la transparence pour les puissants.

Julian Assange ne doit pas être extradé.
Chelsea Manning & Ola Bini doivent être libérées.

 

Julian Assange arrêté à Londres et inculpé aux Etats-Unis pour avoir « conspiré » avec Chelsea Manning

Le fondateur de WikiLeaks a été reconnu coupable, jeudi par le tribunal de Westminster, d’avoir violé les conditions de sa liberté provisoire.

Julian Assange a fini par quitter l’ambassade équatorienne de Londres, dans laquelle il vivait en ermite depuis plus de six ans. Mais pas de la manière qu’il a longtemps espérée. En fin de matinée, jeudi 11 avril, six policiers britanniques ont extrait M. Assange, pâle, le visage mangé par une barbe folle, de la représentation diplomatique et l’ont porté, de force, dans un fourgon de police. Le temps où le hackeur australien et ses révélations sur les Etats-Unis occupaient les « unes » des plus grands quotidiens semble bien lointain.

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D'abord, ils sont venus pour Assange…

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En conclusion, et comme l’ont déjà affirmé Edward Snowden, Glenn Greenwald, Reporters Sans Frontières, The Guardian et bon nombre d’autres institutions [5] pourtant plus souvent complaisantes qu’adverses à l’égard des puissants, l’arrestation d’Assange est un coup porté à la liberté d’information dans son ensemble. Sa capture est voulue à tout prix pour l’exemple au mépris du droit international et des promesses faites dans le passé par un gouvernement Équatorien manifestement acheté par les US (l’Équateur a opportunément reçu un prêt de 10 milliards par le FMI [6]. Jeter Assange en prison vise à décourager quiconque de suivre son inspiration pour publier sans compromis ce qui expose les crimes et mensonges des puissants. Ne nous y trompons pas, et au-delà des désaccords avec certains des propos d’Assange, il est urgent de reconnaître la portée de l’héritage de WikiLeaks : de ce qu’il inspire pour le présent et pour le futur d’une presse libre et d’une information qui permettrait de collectivement et durablement rétablir les rapports de force, d’inquiéter les dominants et d’espérer un jour les faire payer pour leurs crimes et mensonges.

Défendons Assange contre son extradition par le Royaume-Uni et contre le sort lugubre que lui réservent les USA ! Défendons l’humain et le journaliste sans distinction, pour ce qu’il a créé, pour ce qu’il représente et pour ce qu’il inspire chaque jour depuis la naissance de WikiLeaks !

 

Julian Assange ne doit pas être extradé

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Il n’empêche : si les Etats-Unis réclament l’extradition d’Assange, c’est sur la base des publications de 2010, que de larges pans des opinions publiques et des sociétés civiles - à commencer par les journaux qui ont travaillé en partenariat avec WikiLeaks pour exploiter les documents - ont considéré comme des informations d’intérêt général. Et si l’Australien est notamment accusé d’avoir aidé Chelsea Manning à tenter de «craquer» un mot de passe, les mesures techniques prises pour protéger l’identité de la source, ou l’usage de certains logiciels, sont aussi listés comme éléments matériels de l’infraction. C’est bien cela qui alarme, à raison, les associations de défense des libertés. L’enjeu de la bataille à venir entre Assange et la justice américaine va bien au-delà d’Assange lui-même, ou de WikiLeaks. Le défendre en l’espèce, en s’élevant contre la demande d’extradition américaine, est une question de principe : la défense de la liberté d’informer.

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Encore et toujours, il faut protéger les lanceurs d’alerte !


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