Ma rencontre avec Indilou ou comment l'anonymat nuit aux relations de la vraie vie
Dans mon planning super chargé de la semaine qui vient de passer, il y avait
Ne croyez pas que cela fut facile à concrétiser. C'est qu'elle a résisté la belle. J'ai du la travailler au corps pendant plusieurs semaines. Au sens figuré s'entend. Mais je ne sais pas pourquoi elle a finalement accepté. Enfin si je sais, elle me l'a dit en confidence : elle me trouve sympa. D'ailleurs c'est fou le nombre de personnes qui m'ont trouvé sympa cette semaine et me l'on dit.
Alors pourquoi cette note ? J'en sais trop rien, en fait c'est parti du fait que dans notre
Parce que son anonymat elle y tient. Comme à la prunelle de ses beaux yeux. Il y en a une autre, qui n'a plus de blog depuis, et qui ne s'en porte pas plus mal aujourd'hui, que j'avais essayé de rencontrer l'année dernière. Mais elle n'a jamais voulu. Peut-être que je n'avais pas su trouver à l'époque les mots pour lui dire que ça ne changerai rien pour moi.
Parce que voilà, la base du problème, c'est selon elles - je mets au pluriel parce qu'Indilou n'est pas la seule à m'avoir sorti ce que je vais développer maintenant (vous remarquerez aussi que je n'ai pas rencontré ce problème avec les "ils") - que la rencontre physique (avec les lecteurs) a une incidence sur l'écriture future de leurs notes.
Etre anonyme lui permet donc (je reviens au singulier) de pouvoir exposer ses pensées intimes sans avoir à subir en retour le couperet inquisiteur de la personne rencontrée. Ce n'est pas vraiment comme cela qu'elle l'a formulé mais j'aime bien la tournure de phrase. Elle ressent alors une gêne au niveau de son écriture. Et du coup ne peut plus se lacher aussi volontairement qu'elle le souhaiterait.
Bien que je comprenne parfaitement ses réticences, j'ai du mal à accepter cela. Principalement parce que notre approche du blog est différente. Je ne suis pas anonyme. Qui sait chercher trouvera mon adresse postale et le numéro de téléphone de mon domicile. En plus de celui de mon portable que j'ai donné dernièrement par jeu. Avec un peu de patience, vous sauriez même me donner les noms et origines de mes ascendants à la 13ème génération. Ou me dire quel est mon troisième prénom (allez tiens, je vous donne le sésame de cet interlude). C'est un choix. J'assume.
Par contre cela ne va pas changer ma façon d'écrire. Alors bien sûr, on me rétorquera que je ne dis pas tout à propos de moi sur mon site. C'est vrai. J'ai établi une ligne éditoriale que j'essaye de respecter (et que parfois je transgresse sinon quel est l'intêret d'en avoir une). Je ne parlerai pas de certains sujets. Ce sont des sujets que je peux aborder oralement avec ma famille, mes amis, avec des complets inconnus ou à travers ma correspondance privée. Mais qui n'ont pas vocation à être écris.
Aucune des personnes que je fréquente (réel et virtuel) ne me connait vraiment. Certains en savent plus que d'autres et vice-versa. C'est normal. C'est à cela que sert le relationnel : pouvoir dire à un petit nombre les pensées intimes que l'on ne dira pas à la ronde.
Donc ici, c'est ma place publique, c'est le lieu où je donne de moi. Quand j'écris, je n'attends pas de retour. Cela ne veut pas dire pour autant que je n'ai pas envie de dialogue. Parfois je suis surpris par certains commentaires.
Il m'arrive rarement de ne pas ouvrir les commentaires sur une note. C'est juste que dans certains cas, un monologue me suffit. De temps en temps, il m'arrive de mettre un mot de passe sur une note, par connivence avec untel ou unetelle.
Il m'arrive souvent d'user de l’art de la métaphore tarabiscotée (c'est de ma frangine) et de l'ellipse. C'est comme cela que je me dévoile en gardant ma part de mystère. Parce que le mystère, elle adore cela Indilou. Je ne te dirais pas combien de fois elle s'est retrouvée excitée jusqu'à fantasmer sur ma prose. Trop d'orgasmes à compter.
Elle aussi recherche le dialogue, n'imaginez pas un seul instant le contraire. Mais il y a cette gêne à l'écriture qu'elle a et qui la bloque. C'est assez étrange, parce que c'est une fille ouverte. Comparé à moi qui suis bien plus renfermé. Et c'est cela que je n'arrive pas à comprendre chez elle. Pourquoi ce sentiment de gêne avec ses amis proches, ou toute personne qui l'aurait rencontré en "réel", et qui lit ses écrits. Ma famille, mes amis proches, certains de mes collègues de travail connaissent l'existance de ce site. Je n'ai aucune difficulté à discuter avec eux de ce que j'y écris. Et quand je n'en ai pas envie, je le leur dit simplement. Que j'ai un retour en commentaire ou par oral ne fait pas de différence. Du moment que le dialogue s'installe. Parce que si j'ai décidé d'en parler, c'est bien pour que cela se sache.
Et puis surtout, j'ai ma dose de virtuel. Et c'est en cela que l'anonymat nuit aux relations de la vraie vie.
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En conclusion et pour en revenir à Indilou, j'ai bon espoir que notre prochaine rencontre se finisse par un petit-déjeuné, car après tout, c'est sur une proposition indécente que notre correspondance a commencé. :mrgreen:
#1 - fabienne a dit :