Prendre conscience
PARIS (AFP) - Après des décennies de consumérisme et de dédain pour l'avenir de la planète, les préoccupations environnementales et éthiques gagnent du terrain dans tous les secteurs, comme en témoigne le développement du marché des produits bio et du commerce équitable.
La terre entière ne s'est pour autant pas convertie au "socialement et écologiquement correct" mais de plus en plus de consommateurs se préoccupent de la composition des produits alimentaires (pas d'OGM), des modes de cultures (pas de pesticides), des emballages (pas trop de plastique) et aussi de la rémunération (décente) des producteurs.
Même si le commerce équitable et les mini-crédits contribuent à améliorer le niveau de vie d'agriculteurs et d'ouvriers des pays les plus pauvres, il reste beaucoup à faire : "En 1990, l'Américain moyen était 38 fois plus riche que le Tanzanien moyen. Aujourd'hui l'Américain est 61 fois plus riche", indique le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) dans son rapport 2005.
En outre même si le nombre de "consommateurs responsables" augmente, le commerce équitable ne représente qu'une infime partie des échanges mondiaux, avec 800 millions d'euros de produits labellisés vendus en 2004.
Quant au marché des produits bio, il a atteint un peu plus de 23 milliards d'euros en 2004, soit environ 3,5% de l'ensemble des échanges agricoles.
L'amenuisement des ressources naturelles de la planète, le réchauffement climatique, l'accumulation des déchets, amènent une (petite) partie de la population à réfléchir à ses habitudes de consommation. D'où des réflexions sur les lingettes et couches jetables, le recyclage, l'opportunité d'utiliser la voitures ou l'avion -gros contributeurs à la pollution atmosphérique-, le retour aux matériaux naturels, comme le pisé ou les copeaux de bois, qui assurent une meilleure isolation thermique, etc...
Les moins optimistes doutent de la capacité des sociétés modernes à modifier fondamentalement leurs comportements. "Viendra le jour où nous devrons partager les ressources de la planète, mais si nous ne voulons pas changer nos modes de vie, ça ne marchera pas", prévient Maxime Haudebourg, un ancien homme d'affaires qui s'applique maintenant à développer le commerce équitable dans le monde.
Ethique, développement durable, consommation, est-ce si incompatible?
Il suffit parfois de peu pour changer le monde. Prendre conscience que les ressources ne sont pas illimités. En tirer un enseignement puis faire quelques gestes, quelques actions. Oeuvrer à son niveau, qu'il soit local, national ou mondial.
Il suffit parfois de 80 hommes pour changer le monde. Ainsi que de mon amie Jennifer. ;)
Il suffit de moi aussi. Avec un simple autocollant par exemple.
Et vous aussi, vous pouvez y contribuer.
Alors changeons le ensemble !
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Voici une petite liste non-exhaustive de liens à consulter:
- Ekopedia, un projet d'encyclopédie pratique traitant des techniques alternatives de vie.
- Maxhavelaar, le label du commerce équitable.
- Artisans du monde, pour un commerce équitable entre le Nord et le Sud.
- Oxfam International est une confédération internationale composée de 12 organisations non-gouvernementales indépendantes qui, à l’échelle mondiale, se consacrent à la lutte contre la pauvreté et l’injustice qui lui est intrinsèquement liée.
- Planete nature, affirmons notre solidarité avec le Futur !
- La Fondation Nicolas Hulot, ONG apolitique et non-confessionnelle, la Fondation a pour but de développer l’éducation à l’environnement.
- Greenpeace est une organisation à but non-lucratif présente dans 40 pays, en Europe, en Amérique du Sud et du Nord, en Asie et dans le Pacifique.
- Le World Wildlife Fund est la première organisation mondiale de protection de la nature.
- L'Ademe, Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie.
#1 - CaptainNavarre a dit :