Piqûre de rappel (3)
Autoroute moyennement remplie pour cette fin de soirée. Quelque temps avant ma sortie un ralentissement. Des feux de détresses qui s'allument au fur et à mesure que les voitures ralentissent jusqu'à rouler au pas, un attroupement d'une vingtaine de personnes sur la bande d'arrêt d'urgence. Je peste contre les voyeurs qui ralentissent (voire s'arrêtent) plus que de raison pour mater le spectacle des quatre voitures qui se sont transformées en auto-tamponneuses. L'accident est récent, à peine quelques minutes. A priori pas de blessés graves, mais pour tout vous avouer, je ne m'y suis pas attardé. Je déteste cette attitude consistant à bien se repaître d'un accident, au risque de créer un sur-accident dans l'espérance de trouver un spectacle macabre parmi les tôles froissées.
Non respect des distances de sécurité, vitesse et route humide font rarement bon ménage.
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Cette après-midi, de la fenêtre de mon bureau, vue sur le périphérique parisien.
Sirènes deux tons hurlants, gyrophares allumés, deux motards de la Gendarmerie Nationale ouvrent la voie à une ambulance du SAMU qui tente de se frayer un passage à travers les files d'automobiles prises dans les embouteillages d'heure de sortie des bureaux. L'incivisme de certains m'exaspère. Comment ne pas entendre ni voir ces véhicules prioritaires arrivant derrière soi et quand même trouver le moyen de ne pas bouger afin de faciliter le passage comme cela est écrit dans le code de la route. Les motards n'en ont cure et donnent un grand coup dans la portière ou le capot afin de faire bouger au plus vite ces récalcitrants.
J'ai toujours ce pincement au coeur en pensant à la personne qui lutte à l'intérieur de l'ambulance et dont le moindre retard peut avoir des conséquences vitales.
#1 - hi3 a dit :